Christel TOURET
Christel Touret est sophrologue, comédienne et professeur de théâtre dans les écoles, les lycées et les associations. Dans son cabinet, elle accueille des enfants, des adolescents et des adultes pour les aider à gérer leur stress et leurs émotions, à se sentir plus confiants. Comédienne pendant 10 ans au théâtre des Treize vents à Montpellier, elle crée maintenant, avec Pierre Diaz, musicien, des sophro-spectacles : lectures en musique précédées d’un exercice de sophrologie permettant de vivre plus intensément un spectacle.
Entretien avec Christel TOURET à l'occassion de la parution du Loup dans le panier à salade, septembre 2015
Ce n’est pas la première fois que tu passes dans nos studios ; tu as déjà joué, notamment, dans Le monstre mangeur de prénoms. Cette nouvelle expérience a-t-elle été différente ?
D’abord, parce que l’histoire que je raconte est différente, son univers surtout. Ici, l’univers est un mélange de quotidien et d’imaginaire loufoque des tout-petits. Ensuite, parce qu’au moment où j’enregistre ma vie est différente. Quand j’ai enregistré Le monstre mangeur de prénoms, j’étais comédienne au Théâtre des Treize vents. J’étais enceinte de mon fils, Alfred. Quand j’ai enregistré Lunon chamboule tout, je lui chantais des berçeuses comme la Lune à
son Lunon. Maintenant, au moment où j’enregistre Le loup dans le panier à salade, je suis sophrologue et Alfred interprète la voix de p’tit loup. Alors oui, c’est une expérience nouvelle !
Tu es comédienne. Quelle différence y a-t-il entre jouer sur scène et jouer dans un studio d’enregistrement ?
Le studio est pour moi une expérience intime. Je parle aux auditeurs, aux enfants, un peu comme si je leur racontais un secret au creux de l’oreille. Quand je suis sur scène, je déploie une énergie qui s’adresse à 500 personnes parfois!
Ton expérience de sophrologue a-t-elle une influence sur ta manière de jouer ?
Oui, je me sens plus stable, plus posée, plus ancrée dans mon corps quand je joue et en même temps je continue de m’amuser. J’ai l’impression de me laisser plus porter par mon inspiration du moment.
La voix du grand père, celle de la grand-mère... pas trop dur de jongler entre les intonations aigues et graves?
Je ne pense pas intonations mais personnages. Je retrouve la voix de chaque personnage en retrouvant la manière qu’il a de bouger son corps. Par exemple , j’imagine que je deviens une grand mère aux yeux malicieux cachés derrière ses lunettes, qui tricote avec énergie. Ma voix se place alors d’elle-même. C’est venu un peu tout seul. En faisant des essais, en écoutant...
Que retiens-tu de cette histoire de Loup dans le panier à salade?
Une histoire à la fois rassurante et folle dingue voire effrayante. Une histoire faite à la fois de désirs, de pulsions , de tendresse et d’amour.